• La création sonore

    Les murs épais du palais royal ne laissent percevoir qu'un grondement sourd de la fureur extérieure. Cette masse sonore, compacte et obsédante ne laisse aucune chance de fuite aux protagonistes ; seule une folie destructive leur permet de l'oublier mais sans cesse, le grondement revient même après la mort.
    Je vois pour traduire ce sentiment sonore un tourbillon oppressant composé de sons réels ou/et suggérés toujours présent même quand il n'est pas perçu. Un autre jeu musical s'installe entre le Roi et Folial, un jeu cruel et pervers représenté par des instruments joués de façon monophonique, mais des instruments inégaux car l'issue du combat ne fait aucun doute. Ces joutes musicales, elles aussi, ne pourront oublier la masse sonore qui viendra influencer leur déroulement.

    Michel Prat